Propos recueillis par Morganne Dreux.
À la tête de l’Orchestre de la Garde républicaine, Bastien Stil revient sur son parcours : de ses débuts dans la musique amateur à une carrière d’instrumentiste, puis de chef d’orchestre dans des formations prestigieuses en France et à l’étranger. Il partage ici ses projets pour l’orchestre de la Garde républicaine ainsi que son engagement pour soutenir et valoriser la pratique musicale en amateur et l’orchestre d’harmonie – des engagements que porte et défend la Confédération Musicale de France.
Bastien Stil © Fabrice Bourdeau
Pourriez-vous revenir sur ce qui vous a amené vers la musique, puis sur les grandes étapes de votre parcours jusqu’à la direction d’orchestre ?
La musique est entrée dans ma famille grâce à mon grand-père, musicien amateur au sein de l’orchestre d’harmonie du Havre après la Seconde Guerre mondiale. Mon oncle a poursuivi cette pratique, ce qui m’a très tôt sensibilisé à la pratique musicale.
J’ai débuté à Rouen, dans une académie de piano dirigée par Pierre Duvauchelle, élève de Marguerite Long. Être formé par ce grand pédagogue, héritier de la grande tradition du piano français, a été une véritable chance. J’y ai reçu un enseignement exigeant et de grande qualité.
Plus tard, installé au Havre, j’ai intégré l’Orchestre d’Harmonie du Havre, dirigé par Philippe Langlet. C’était une époque de grâce : l’ensemble bénéficiait de moyens importants et portait des projets créatifs et novateurs. Pianiste de formation, j’ai commencé par les percussions avant de passer aux cuivres graves, par manque d’effectif à ce pupitre. À ce stade, je n’avais aucune ambition professionnelle, même si Philippe Langlet œuvrait déjà à professionnaliser la pratique d’harmonie en modernisant le répertoire et les méthodes de travail.C’est Philippe Langlet qui m’a ouvert les yeux sur la possibilité d’une carrière musicale et m’a décidé à m’engager pleinement dans un cursus de professionnalisation musicale alors que je ne l’envisageais pas venant d’un milieu amateur. C’est ce qui m’a décidé à m’engager pleinement dans un cursus de professionnalisation musicale. C’est aussi lui qui m’a conseillé la direction d’orchestre. Je suis alors retourné à Rouen, où venait de s’ouvrir une classe de direction dirigée par Sébastien Billard, mon premier professeur dans ce domaine. (NB : il collabore régulièrement avec la CMF et a présidé le jury du CNOH 2025). J’ai ensuite intégré le CNSM de Paris, tout en menant une carrière d’instrumentiste dans de grands orchestres parisiens. Les tournées aux côtés de chefs prestigieux m’ont beaucoup appris sur le plan musical, technique mais aussi humain, en observant de l’intérieur leur manière de travailler. J’ai également été membre de l’orchestre de la préfecture, ce qui m’a permis de rester lié au monde de l’orchestre d’harmonie.
Parallèlement à ma carrière d’instrumentiste (piano, tuba et trombone), j’ai développé celle de chef d’orchestre. J’ai d’abord créé le Brass Band Aeolus (NB : considéré comme l’un des meilleurs brass bands de France, il est adhérent de la CMF et fidèle participant du CNBB), avec l’objectif de sensibiliser les professionnels à ces ensembles amateurs et de donner des interprétations d’excellence des pièces pour cet effectif. À l’époque, le mouvement était encore jeune en France, sans véritable tradition : c’était l’opportunité de proposer une manière de jouer différente de celle des ensembles anglo-saxons.
J’ai aussi été invité à diriger de grandes formations en France, comme les orchestres nationaux de Bordeaux, Lille ou Toulouse, mais aussi à l’étranger, dans des projets variés, souvent à la croisée des esthétiques — classique, jazz, notamment le contrebassiste jazz Avishai Cohen. Ces collaborations se poursuivent encore aujourd’hui car, en plus de mes fonctions actuelles de chef d’orchestre de la Garde républicaine, je continue à travailler régulièrement avec d’autres ensembles.
À vos yeux, quel est le rôle du chef d’orchestre aujourd’hui ?
Le chef d’orchestre est avant tout un musicien de l’orchestre, mais avec une fonction particulière : coordonner, permettre à chacun de donner le meilleur en partageant sa vision avec les musiciens et en les amenant à un terrain commun d’entente. Aujourd’hui, ce rôle est beaucoup moins vertical qu’il ne l’était autrefois. Il s’agit davantage d’une relation artistique, fondée sur la communication et le partage d’une esthétique commune.
Pour l’orchestre de la Garde républicaine, le rôle inclut aussi un travail de programmation musicale : établir les programmes, faire répéter les orchestres et collaborer avec les producteurs de concerts intéressés par nos formations. Notre spécificité à la Garde est que nous ne sommes pas producteurs, ni de concerts, ni de disques : nous dépendons entièrement d’un producteur extérieur, qu’il s’agisse d’une association, d’une municipalité ou autre, pour pouvoir organiser des concerts et monter des projets. C’est un peu contraignant, mais c’est l’essence même de notre formation.
Qui va à la rencontre des producteurs ?
Cette mission revient à l’équipe administrative. L’orchestre de la Garde est piloté à deux : le directeur musical et artistique et une administratrice qui assure cette fonction, en lien avec les chargés de production. Ils traitent les demandes et sélectionnent les projets possibles. Moi, j’interviens ensuite pour discuter avec le producteur et lui proposer le programme le plus pertinent en fonction de son projet.
Vous êtes reconnu pour votre éclectisme musical. Qu’est-ce qui guide vos choix de répertoire et comment sélectionnez vous les œuvres que vous programmez ? Et comment articulez vous vos envies artistiques avec les attentes du public ou du producteur ?
Chaque personne qui nous contacte pour faire appel à une de nos formations le fait dans un contexte très spécifique. Pour rappel, l’orchestre de la Garde républicaine compte 120 musiciens et 40 choristes, répartis en plusieurs formations :
- L’orchestre d’harmonie : entièrement dédié aux concerts et pas au protocole. Il faut bien le distinguer de la Musique de la Garde républicaine, orchestre régimentaire qui intervient lors des cérémonies officielles de l’État (que l’on a pu voir lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques). Cette séparation a été instaurée pour permettre à la Musique de la Garde républicaine de se consacrer pleinement à ses missions protocolaires, à une époque où les demandes de concerts et les demandes protocolaires étaient trop nombreuses pour pouvoir y répondre.
- L’orchestre à cordes : composé de 40 musiciens, c’est la phalange de l’orchestre qui officie protocolairement, principalement lors de réceptions officielles à l’Élysée. Généralement, il joue à l’intérieur du palais pendant que la Musique de la Garde accueille les invités dans la cour.
- Le Chœur de l’armée française, rattaché à nos formations, officie également dans les protocoles pour chanter a cappella, en plus de ses activités de concert.
Pour en revenir aux programmes, nous n’avons pas de chargé de diffusion comme dans un orchestre classique, chargé de solliciter festivals, scènes nationales ou autres structures. La plupart du temps, ce sont les structures qui font appel à nous pour organiser un concert, généralement pour une occasion particulière. Nous ne sommes pas non plus un orchestre de saison, avec une salle attitrée et une programmation annuelle — qui pourrait, par exemple, décider d’une année hommage à un compositeur en programmant différentes pièces pour créer un fil conducteur. Nous fonctionnons au rythme des projets, au fur et à mesure de leur arrivée, en tenant compte des attentes de chaque organisateur.
Par exemple, l’année écoulée, nous avons été particulièrement sollicités pour jouer lors des commémorations de la fin de la Seconde Guerre mondiale. De nombreuses municipalités souhaitaient célébrer cet anniversaire de manière prestigieuse et ont fait appel à nos orchestres. Dans ces cas, il y a une thématique à suivre, avec un répertoire offrant de multiples angles possibles, dont je discute avec l’organisateur. Ensuite, j’essaie, en fonction des pièces déjà travaillées avec l’orchestre au cours de l’année et dans la mesure du possible, de les intégrer au programme afin d’assurer une certaine continuité.
L’orchestre d’harmonie est sollicité, non seulement par des structures extérieures, mais aussi par des gendarmeries, puisque nous en dépendons. De nombreux concerts de gala sont organisés par les différentes gendarmeries, souvent à l’occasion de la Sainte-Geneviève, selon les décisions des généraux en région. Nous participons également à de nombreux concerts de bienfaisance. Par exemple, nous jouons régulièrement pour la Ligue contre le cancer.
En ce qui concerne l’orchestre à cordes, il se produit en concert dans sa formation propre, mais peut également être associé aux vents de l’armée pour constituer un orchestre symphonique. Il est régulièrement sollicité dans le cadre de la saison musicale des Invalides.
Il y a souvent des attentes particulières : certaines œuvres phares du répertoire d’orchestre d’harmonie sont attendues et doivent être jouées régulièrement. Mais nous essayons aussi de proposer un répertoire original et de mettre en valeur nos solistes. Pour chaque concert, je définis une thématique et construis le programme musical en assemblant des pièces de notre répertoire ou en sélectionnant de nouvelles œuvres, puis nous en validons la pertinence avec l’organisateur. L’objectif est de présenter l’orchestre dans toute sa diversité tout en répondant au mieux aux besoins de chaque organisateur.
Bastien Stil dirige l’orchestre d’harmonie — © Brice Lapointe
Vous avez récemment dirigé l’Orchestre de la Garde républicaine aux côtés des Jeunes Talents de l’Académie musicale Philippe Jaroussky lors de leur Grand Concert à La Seine Musicale, un projet tourné vers la jeunesse et la transmission. Quel rôle, selon vous, joue le chef d’orchestre dans la formation et la transmission auprès des jeunes musiciens ?
Cette année, nous allons ouvrir nos rangs au CNSM de Paris. Comme nous sommes un orchestre militaire, il est difficile d’intégrer des musiciens extérieurs, mais nous avons signé une convention entre la Garde républicaine et le CNSM pour permettre à quelques instrumentistes en cursus d’intégrer la phalange la plus spécifique de notre orchestre d’harmonie : la partie clarinettes, saxophones, saxhorns – qui remplace les parties de cordes dans nos transcriptions. Cela leur offre la possibilité d’expérimenter cette spécificité à des pupitres très particuliers, de vivre l’expérience d’un orchestre d’harmonie à son meilleur niveau et de se familiariser avec notre formation. Derrière cette démarche, il y a aussi un enjeu de renouvellement des effectifs : il faut sensibiliser ces jeunes musiciens et rester attractif afin de maintenir un haut niveau de sélection.
Je vais aussi travailler avec les classes d’écriture, car l’écriture pour orchestre d’harmonie est assez spécifique. Mon objectif est de sensibiliser ces classes à cette esthétique, tout en leur faisant prendre conscience de la dimension de diffusion possible de leurs œuvres. Souvent, ils pensent immédiatement aux orchestres symphoniques, à cordes ou aux petits ensembles, et n’imaginent pas que le monde des orchestres à vent est très vaste et peut permettre une large diffusion de leurs compositions.
Il s’agit donc à la fois d’un travail de sensibilisation et de leur faire découvrir cette forme d’orchestre dans toute sa richesse et à son meilleur niveau.
Vous avez pris la direction de l’Orchestre de la Garde républicaine en 2024, succédant à un chef qui l’a dirigé près de 30 ans. Comment avez-vous abordé la transition avec votre prédécesseur ?
Je ne l’ai pas envisagée comme une rupture, bien au contraire. J’ai trouvé un orchestre vraiment très bien sur le plan humain, avec une excellente ambiance entre les musiciens : c’est une qualité précieuse que je souhaite préserver.
Un mandat aussi long laisse naturellement derrière lui des habitudes qui ne sont pas forcément les miennes. L’adaptation se fait donc en douceur, progressivement. Et c’est normal que les gens aient eux aussi envie de changement.
J’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur tout le travail accompli auparavant. François Boulanger avait lui-même fait évoluer l’orchestre par rapport à son prédécesseur, en ouvrant de nouvelles perspectives. C’est par exemple lui qui a été le premier à associer l’Orchestre de la Garde républicaine à un concert avec Ibrahim Maalouf.
Je me situe donc davantage dans une continuité que dans une rupture : poursuivre la dynamique, tout en apportant ma propre couleur.
Quels sont les projets ou objectifs que vous souhaitez porter à la tête de cet orchestre, à court et moyen terme ?
D’abord, renouer avec une tradition qui a fait la réputation de l’orchestre : les transcriptions de compositeurs contemporains. À la fin du XIXᵉ et au début du XXᵉ siècle, les chefs de la Musique de la Garde républicaine, comme Gabriel Parès et ses successeurs, étaient proches des compositeurs français de leur temps. Ils leur proposaient d’être joués dans un autre contexte, en transcrivant leurs partitions pour l’orchestre d’harmonie, ce qui permettait de les diffuser auprès d’un public différent. J’aimerais renouer avec cette démarche avec des compositeurs d’aujourd’hui. Le langage musical contemporain se prête à nouveau à l’adaptation et à la transcription pour orchestre d’harmonie. Nous allons expérimenter, voir ce qui fonctionne, diffuser et interpréter ces œuvres, tout en sensibilisant leurs compositeurs à notre formation. L’objectif est aussi de susciter des commandes extérieures, puisque nous ne pouvons pas en initier nous-mêmes. Certaines opportunités se dessinent déjà, notamment avec Radio France.
J’aimerais également renforcer la diffusion des œuvres originales écrites pour orchestre d’harmonie et en proposer des versions de référence interprétées par la Garde.
Il me paraît aussi essentiel de redynamiser la présence de l’orchestre en région. Certes, de par la spécificité de notre formation, les coûts de diffusion sont difficiles à concilier avec les moyens du monde de l’harmonie, mais il est important d’aller davantage à la rencontre du tissu des orchestres d’harmonie en France. C’est un axe sur lequel je m’efforce de travailler.
Pour l’orchestre à cordes, c’est un peu la même chose. Cet ensemble a beaucoup progressé ces dernières années et est de plus en plus sollicité, que ce soit pour de grands projets symphoniques ou pour des musiques de films et documentaires. Nous avons même un projet d’opéra en version scénique prévu pour 2027. L’idée est de poursuivre cette ouverture et de développer des projets encore plus éclectiques.
Au fond, toutes les formations sont dans la même dynamique avec le même mot d’ordre : donner une belle visibilité à nos formations. Chaque projet, chaque mise en lumière profite à toutes les formations. Ainsi, récemment, le concert du 8 mai à l’Arc de Triomphe, retransmis sur France 2, a mis un coup de projecteur sur notre formation. Ce sont de belles opportunités dont nous devons veiller à tirer pleinement parti.
En tant que chef de l’Orchestre de la Garde républicaine, vous dirigez trois formations : harmonie, orchestre symphonique et orchestre à cordes. Votre approche varie-t-elle selon l’ensemble que vous dirigez ? Si oui, en quoi ?
Non, pas vraiment. Je dirige avant tout des musiciens et nous faisons de la musique ensemble. Bien sûr, le son n’est pas le même et la manière de diriger un orchestre d’harmonie diffère de celle d’un orchestre à cordes ou symphonique, mais pour le reste, l’approche reste identique.
Bastien Stil dirige l’orchestre symphonique — © Fabrice Bourdeau
Y a-t-il un souvenir marquant ou une émotion particulière que vous avez vécue récemment à la tête de l’orchestre ?
Mon premier concert à la tête de l’orchestre d’harmonie a été un moment très fort pour moi, au regard de mon parcours et de tout ce que j’avais vécu auparavant. D’un côté, il y avait l’émotion de diriger le répertoire traditionnel de transcriptions ; de l’autre, la rencontre avec des musiciens d’un très haut niveau et pleinement dédiés à un nouveau chef. Leur accueil chaleureux et leur grande qualité artistique ont rendu ce moment vraiment fort.
Vous l’avez un peu évoqué tout à l’heure, mais personnellement, quel est votre lien avec la musique amateur ?
J’en suis issu, et je suis donc pleinement conscient de l’importance de cette pratique, du tremplin qu’elle représente pour certains talents et du soutien indispensable pour qu’elle puisse perdurer.
J’aimerais que l’Orchestre de la Garde soutienne cette pratique amateur en proposant des versions de référence des principales pièces proposées aux orchestres, tout en répondant à l’attente d’entendre des versions de référence d’un répertoire largement pratiqué par le plus grand nombre.
Lorsque j’ai pris la direction de la Garde, l’un de mes objectifs était d’accompagner le virage du numérique. Je me suis aperçu que nous souffrions d’un certain manque de visibilité et de présence. J’ai donc engagé un chantier majeur : faire en sorte que l’orchestre soit plus visible et mieux connu. Ce n’est pas simple dans un cadre militaire, où la communication est très encadrée, et encore moins lorsqu’il s’agit d’un domaine artistique, assez éloigné des considérations militaires.
Les choses avancent cependant : nous allons lancer, dès la rentrée, une chaîne YouTube exclusivement consacrée à l’orchestre. Elle ne se limitera pas aux vidéos récentes, mais proposera aussi des enregistrements historiques — réalisés notamment sous les mandats de François Boulanger et Roger Boutry — aujourd’hui difficiles à trouver, ainsi que des documentaires et vidéos inédites issus de nos archives. Le public pourra ainsi redécouvrir l’histoire et la richesse de notre formation, et plus largement de l’orchestre d’harmonie.
Selon vous, quels parcours peuvent permettre à un musicien amateur, formé dans des écoles associatives ou des orchestres amateurs, d’intégrer un orchestre professionnel ? Quelles sont les qualités indispensables pour y parvenir ?
Un peu comme ce qui s’est passé pour moi : ce sont généralement les encadrants qui détectent le potentiel d’un musicien lorsqu’il montre une facilité ou une sensibilité particulière. Grâce à leur expérience, ils peuvent orienter le jeune musicien, car il n’est pas toujours évident de savoir quel parcours suivre.
Ce sont donc eux qui indiquent la filière la plus adaptée et il faut leur faire confiance pour accompagner ces talents. Ensuite, tout dépend de la passion et de la motivation du musicien. Comme dans tout cursus, cela demande beaucoup d’investissement et de travail.
Quel conseil donneriez-vous à un·e jeune qui souhaite devenir chef d’orchestre ?
J’ai enseigné la direction pendant deux ans au CRR de Rouen et j’ai souvent constaté que les jeunes chefs se préoccupent d’abord de la gestuelle avant de se concentrer sur le fond. Ils commencent par vouloir battre la mesure sans vraiment connaître la musique qu’ils vont diriger. Mon conseil serait donc d’étudier d’abord tous les outils permettant d’être autonome et éclairé pour diriger : l’écriture musicale, l’orchestration, l’histoire de la musique, ainsi qu’une culture plus large, littéraire ou picturale par exemple. Ces connaissances permettent, lorsqu’on aborde un conducteur, complexe à lire, d’avoir un regard inspiré et éclairé sur l’œuvre. Ce n’est qu’ensuite qu’on peut commencer à se préoccuper de la gestuelle. C’est un point que je souhaiterais que les futurs chefs gardent à l’esprit pour éviter certaines désillusions.
La chaîne Youtube de l’orchestre